Une laparoscopie est une opération qui permet l'examen de l'intérieur de votre abdomen. Elle consiste en l'insertion d'un mince instrument (appelé laparoscope) au travers d'une petite ouverture effectuée sous votre nombril afin de permettre au médecin de regarder, d'examiner et d'opérer (au besoin) vos organes internes, sans avoir à ouvrir tout l'abdomen.
Simulateur
Réalité virtuelle haptique
La technologie peut donc être d’un grand secours pour éviter les erreurs médicales. Sébastien Delorme présentait, le 12 février, l’état d’un projet de recherche commun du CNRC, du Département de chirurgie de la Faculté de médecine et de l’unité de laparoscopie avancée de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, projet portant sur une nouvelle génération d’appareils simulateurs de laparoscopie.
Pour permettre aux étudiants et aux médecins de s’exercer à pratiquer des interventions par laparoscopie, il existe des simulateurs qui reconstituent en trois dimensions et de façon très réaliste diverses parties du corps où de telles chirurgies sont possibles. Ces simulateurs peuvent même faire entendre les gémissements plaintifs du patient virtuel si l’opérateur effectue une fausse manœuvre ou manque de délicatesse.
« Mais ces appareils ne rendent pas la réalité du contact avec les tissus de l’organisme ni la résistance de ces tissus lorsque nous manipulons les outils chirurgicaux », souligne le Dr Serge Dubé, vice-doyen aux affaires professorales à la Faculté de médecine. Le défi des concepteurs en réalité virtuelle est donc d’ajouter cette dimension aux prochains appareils. C’est ce qu’on appelle la dimension haptique du mouvement.
Le néologisme « haptique » désigne l’ensemble des composantes sensorielles – soit kinesthésiques, tactiles et thermiques, qui entrent dans la sensation du toucher. L’un des éléments essentiels est le « retour de force », qui nous permet de déployer la force nécessaire dans l’accomplissement d’un geste, que ce soit pour soulever un verre, tourner un volant d’automobile ou serrer une main.
« Le programme haptique sur lequel nous travaillons permettra à l’opérateur de ressentir la résistance d’un tissu lorsque ses instruments entreront en contact avec celui-ci, par exemple avec la paroi intestinale, explique Sébastien Delorme. Le retour de force nécessitera que l’opérateur exerce la bonne pression pour faire adéquatement son intervention. L’image montrera également en temps réel la déformation des tissus au moment d’un contact accidentel ou pendant l’intervention. »